9. Les Principales Familles de Pigments Organique de Synthèse.

Je constate souvent une grande confusion dans la tête de mes étudiants, dès que l’on aborde les pigments de synthèse.

Or, tout comme le chef cuisinier qui cherche à connaître la qualité et la provenance des ingrédients avec lesquels il travaille, l’artiste, lui, a perdu ce réflexe pourtant essentiel.

Pour combler ce manque de connaissance, revenons ensemble sur les différentes familles de pigments de synthèse pour que vous puissiez enfin comprendre de quoi il retourne.

Les Azoïques.

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▪︎ Les pigments azoïques représentent la plus grande famille des pigments et des colorants organiques de synthèse.

Ils se caractérisent par une structure moléculaire composée de plusieurs liaisons doubles azote-azote (d’où leur nom AZO-ïques).

▪︎ Cette structure moléculaire, associée à d’autres composés, offrent un des plus larges gammes de pigments et de colorants dont les nuances couvrent l’ensemble du spectre des couleurs.

Cependant, les teintes les plus utilisées dans les Beaux- Arts se limitent du jaune au rouge, en passant par l’orange.

La structure moléculaire des couleurs azoïques est composée de plusieurs liaisons doubles azote-azote
(d’où leur nom AZO-ïques).

Histoire des couleurs Azoïques.

➜ À partir de 1905, les premiers pigments rouges azoïques sont mis au point, suivis par les pigments oranges.

➜ Il faut attendre 1909 pour voir apparaître les jaunes HANSA, mis au point en Allemagne et qui remporteront un immense succès.
D’autres teintes suivront.

➜ Aujourd’hui, plus d’un siècle après leurs découvertes, les colorants et pigments azoïques sont largement employés pour colorer textiles, plastiques, papiers, encres, peintures, cosmétiques jusqu’aux aliments.

Les + des Azoïques :

♥️ Les pigments azoïques sont appréciés des artistes, notamment pour leur vivacité de tons et leur transparence.

Les Couleurs de Mars.

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▪︎ Les couleurs de Mars sont des oxydes fers artificiels d’où elles tirent leurs noms, le fer ayant toujours été associé à Mars, dieu Romain de la guerre.

▪︎ Elles proposent une gamme de tons chauds allant du rouge au brun, jusqu’au noir.

Histoire des Couleurs de Mars.

➜ Dès 1930, les oxydes de fer de synthèse prirent leur essor, rivalisant avantageusement avec leurs concurrents naturels grâce, notamment, à leur prix compétitif et leur grand pouvoir colorant.

➜ En un peu moins d’un siècle, les oxydes de fer sont devenus des pigments incontournables, aussi bien dans l’industrie chimique, alimentaire que cosmétique.

Les + des Couleurs de Mars :

♥️ Ils sont appréciés pour leur permanence à toute épreuve.

Les Phtalocyanines.

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▪︎ Appelés plus communément les ‘phtalo’, les Phtalocyanines sont des pigments organiques de synthèse bleus et verts.

Histoire de Phtalocyanines.

➜ Pour la petite histoire, c’est en 1928 que les ingénieurs d’une société de colorants écossaise constatent, un peu par hasard, que sur certains lots de leur production de phtalimide (un composé organique utilisé notamment pour la fabrication de pesticides) des impuretés bleues s’étaient formées.

➜ Afin d’en comprendre l’origine, ils cherchèrent à identifier ces impuretés bleues et réussirent à les recomposer artificiellement.
Il s’agissait évidement de Phtalocyanine.

➜ En 1935, le premier pigment bleu à base de phtalocyanine fut donc commercialisé sous le nom de Bleu Monastral, suivi d’un premier Vert de phtalocyanine fabriqué avec les mêmes qualités que les bleus.

Les + des Phtalocyanines :

♥️ Les Bleus et Verts de Phtalos sont très appréciés pour leur vivacité de tons et leur transparence, leur solidité et leur haut pouvoir colorant.

Ils entrent d’ailleurs dans la composition de nombreuses nuances de couleurs bleues et vertes.

Les Pérylènes.

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▪︎ Les Pérylènes sont également des pigments organiques de synthèse dont les nuances s’étendent du rouge en passant par le brun jusqu’au noir.

Histoire des Pérylènes.

➜ D’abord disponibles uniquement sous forme de colorants, les pigments de Pérylènes furent développés dans les années 1950, par la société américaine Harmon Colors qui parvint à proposer une gamme de pigments destinés aux Beaux-Arts.

Les + des Pérylènes :

➜ De nos jours, ils ne sont plus systématiquement proposés dans les nuanciers de couleurs, car même si ces pigments ont une très grande résistance à la lumière, leur nuance est parfois redondante avec des couleurs déjà existantes (et moins chères à fabriquer).

♥️ Le Noir et le Brun de Pérylène possèdent cependant une nuance verte très particulière qui continuent d’être largement appréciée des artistes.

Les Quinacridones.

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▪︎ Les pigments de Quinacridone sont des pigments organiques de synthèse dont les nuances vont du rouge orangé au bordeaux, en passant par toute une gamme de roses et de mauves.

Histoire des Quinacridones et +.

➜ Mises au point dans les années 1960
♥️ Les couleurs de Quinacridone sont toujours autant appréciées des artistes pour leur grande vivacité de tons, leur transparence et leur parfaite solidité à la lumière.

Les DPP ou Pyrrole.

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▪︎ Les Diketo Pyrrollo Pyrrole (DPP) sont une famille de pigments organiques de synthèse au nom étrange, proposant une très belle gamme de tons rouges vifs.

Histoire des Pyrroles.

➜ En 1974, le chimiste américain Donald G. Farnum, expérimente un nouveau procédé pour synthétiser des bêta-lactamases, (un composé organique destiné à l’industrie pharmaceutique)
Par inadvertance, il isole fortuitement une petite quantité de DPP, parmi d’autres composés.

Les propriétés de cette nouvelle teinte, notamment sa grande solidité et les nuances qu’elle permettait d’obtenir, attirèrent l’attention de Ciba, une société suisse spécialisée dans les colorants.

Comme la méthode de fabrication de Farnum ne donnait qu’une très petite quantité de DPP ; les chimistes de la société Ciba travaillèrent donc à la mise au point d’un procédé de fabrication plus industrielle.

Ainsi, en 1983, après de nombreuses recherches, l’objectif est atteint, et en 1986, le tout premier DPP fut commercialisé.

Par la suite, d’autres pigments diketo pyrrolo pyrroles seront fabriqués et dès les années 1990, une large gamme de pigments est disponible, notamment pour la coloration des plastiques.

Après les Quinacridones, le DPP sont les derniers pigments modernes ayant élargi significativement nos palettes d’artistes.

Les + des DPP :

♥️ On les aime pour leur intensité, leur vivacité de tons et leur fort pouvoir colorant.

À vous de jouer maintenant !

✔︎ Pensez à prendre des notes dans un carnet prévu à cet effet (on retient mieux ce que l’on écrit manuellement).

✔︎ Si vous avez une question ou un doute, laissez un commentaire sous le cours.

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